Quand l’amour ne suffit plus : surmonter la distance et le manque de communication dans le couple

21 Sep, 25 | Publications

 

L'amour, c'est l'étincelle qui allume la mèche, le vent qui gonfle les voiles. On s'est tous laissé porter par cette force, persuadé qu'elle suffirait à traverser les tempêtes. On a cru que l'amour inconditionnel serait le bouclier, la boussole, la solution à tous les maux. Et pourtant... on se retrouve un jour, face à face, mais plus vraiment ensemble. Les mots ne passent plus, le silence est pesant et l'autre est devenu une île lointaine, une énigme que l'on ne sait plus déchiffrer. C'est un deuil silencieux, la fin d'une illusion : celle que l'amour, à lui seul, était une garantie.

Si vous êtes peut-être en plein cœur de cette tempête. Vous vous sentez peut-être désemparé, perdu, coupable ou en colère. Vous avez l'impression d'avoir tout essayé, de vous être battu, d'avoir donné sans compter. Et malgré tout, le fossé s'élargit. Le rire est plus rare, les touchers plus distants, les conversations plus tendues. Le couple est devenu un champ de bataille ou un désert. Vous êtes à la fois dans une relation et terriblement seul(e). C'est une douleur sourde, un poids sur la poitrine, la peur d'un avenir incertain. Mais c'est aussi un pas de plus vers la vérité : celle que l'amour est un chemin, pas une destination et qu'il se construit, chaque jour, avec intention et vulnérabilité.

 

Le couple à la croisée des chemins : quand l'amour est là, mais que le dialogue n'y est plus

Claire*, 35 ans, graphiste indépendante, et Martin*, 37 ans, chef de projet dans le bâtiment, se sont rencontrés sur les bancs de la fac. Un couple solaire, passionné, qui a tout construit ensemble : leur appartement, leurs carrières, puis la famille avec l'arrivée de leurs enfants. Mais il y a un an, une ombre s'est installée.

Claire se sentait de plus en plus invisible. Elle avait besoin d'échanger sur ses projets, de se confier sur ses doutes, mais Martin était de plus en plus accaparé par son travail. Il rentrait tard, le regard rivé sur son téléphone et répondait à ses questions par des monosyllabes. Il ne comprenait pas son besoin de parler, la jugeait "trop dans ses émotions". Pour lui, la journée de travail était finie, il fallait "se détendre". Il ne voyait pas le problème, et leurs échanges se transformaient vite en reproches.

Claire, elle, se sentait rejetée, son amour non réciproque. Elle ne se sentait plus écoutée, plus désirée. Elle a commencé à se refermer, à se venger en silence. Elle ne le regardait plus, elle ne le touchait plus. Elle répondait par des monosyllabes à son tour. Martin s'est senti blessé par cette distance, cette froideur. Il avait l'impression de tout faire pour le couple et ne recevoir en retour que du silence et des reproches. Il a commencé à rester au travail encore plus tard, à s'investir davantage dans le sport, à s'éloigner lui aussi.

Leur quotidien était devenu une routine bien huilée où ils ne se croisaient plus qu'en tant que parents ou colocataires. La lumière s'était éteinte, laissant place à une lourdeur silencieuse. Ils ne se battaient plus, ils s'évitaient. C'est à ce moment-là qu'ils ont décidé de venir me voir. Ils étaient au bord du gouffre, mais ils avaient encore, au fond d'eux, une petite flamme. C'est cette flamme qui les a poussés à entamer un chemin ensemble.

 

Mon approche pour renouer le dialogue et reconstruire l'intimité

Mon approche thérapeutique est comme une randonnée. On commence par observer le passé pour mieux comprendre le présent, puis on se met en marche pour construire l'avenir. C'est un chemin qui demande du courage, de la vulnérabilité et de la compassion, pour soi et pour l'autre.

Étape 1 - Décrypter le passé pour comprendre le présent :

Le problème d'un couple est rarement celui que l'on voit en surface. Les disputes sur le linge qui traîne ou sur le téléphone qui accapare l'attention sont souvent les symptômes d'un mal-être plus profond. Elles sont le reflet de blessures d'enfance, de schémas de répétition. C'est là que l'on se penche sur le passé. On va chercher, ensemble, la racine du mal-être.

Pour Claire et Martin, les premières séances ont été révélatrices. Claire a raconté son enfance, sa mère, une femme aimante, mais très préoccupée par ses propres angoisses. Claire avait grandi avec l'impression qu'il fallait "mériter" l'attention de sa mère. Elle avait appris, très tôt, à surinvestir l'autre pour ne pas se sentir abandonnée. Adulte, elle reproduisait ce schéma. Elle s'effaçait, donnait tout, mais attendait en retour une validation, un regard qui lui disait qu'elle avait de l'importance. Le silence de Martin ravivait en elle cette vieille blessure de rejet.

Martin, lui, a grandi avec un père exigeant, qui ne communiquait que sur la performance. Pour son père, les émotions étaient un signe de faiblesse et le seul moyen de prouver sa valeur était le travail. Martin avait appris à mettre ses émotions de côté, à s'y soustraire. Il pensait que le problème se résoudrait par une action concrète, pas par un échange émotionnel. Le silence et les reproches de Claire le renvoyaient à une blessure qui lui était propre : celle de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez "bien".

En comprenant cela, ils ont pu se regarder différemment. Non plus comme des adversaires, mais comme deux personnes blessées, qui agissent selon des mécanismes de défense appris très tôt.

Étape 2 - Mettre en œuvre le changement au quotidien :

Une fois que l'on a compris le pourquoi, on se concentre sur le comment. Comment on agit, ici et maintenant, pour que les choses changent ? On ne peut pas changer le passé, mais on peut changer notre façon d'y réagir.

Concrètement, on ne passe pas des heures à analyser le problème, on met en place des solutions. La stratégie, c'est l'art du "petit pas". On ne va pas demander à Martin de changer du tout au tout, du jour au lendemain, on va commencer par de petites actions concrètes. On a mis en place un rendez-vous quotidien de 15 minutes, après le dîner, sans téléphone, sans télévision, pour se raconter la journée, ses succès et ses défis. Juste 15 minutes, mais des minutes de pleine présence.

Martin a dû se confronter à ses résistances. Il trouvait ça inutile, une perte de temps. Mais il a joué le jeu. Et pour la première fois, il a écouté Claire lui raconter ses projets, ses peurs, ses réussites. Il a vu la joie dans ses yeux quand il lui posait des questions, quand il lui montrait son intérêt. De son côté, Claire a appris à s'exprimer sans reproches. Au lieu de dire "Tu ne m'écoutes jamais", elle a appris à dire "J'ai besoin de te parler de ça. Est-ce que tu aurais 15 minutes pour moi ?". Ce petit changement dans la formulation, du "TU" vers le "JE", a fait toute la différence.

Au début, c'était un exercice, puis c'est devenu un besoin, un rituel. Ils ont redécouvert le plaisir d'être ensemble. Ils ont réalisé que la distance qui s'était installée entre eux n'était pas due à un manque d'amour, mais à un manque de communication et de compréhension de leurs besoins respectifs.

Étape 3 - Construire un avenir durable et épanouissant :

Le but n'est pas de rester éternellement dans mon cabinet, mais de donner au couple les outils pour avancer seul. Une fois que la communication est rétablie, que les blessures sont identifiées, il faut consolider les acquis et apprendre à naviguer ensemble.

On a travaillé sur l'autonomie de chacun. Martin a appris à exprimer ses émotions, à ne plus les refouler. Il a découvert que la vulnérabilité n'était pas un signe de faiblesse, mais une force. Il a pu se confier à Claire sur la pression qu'il ressentait au travail. Claire, elle, a appris à être moins dépendante du regard de l'autre. Elle a redécouvert le plaisir d'être seule, de s'investir dans ses propres projets sans attendre la validation de Martin.

Ils ont appris à négocier, à trouver des compromis et à créer ensemble les règles qui conviennent à leur couple. Ils ont réalisé qu'être en couple, c'est un travail continu, une négociation permanente entre deux êtres uniques. C'est comme deux danseurs qui apprennent une chorégraphie. Chacun a son propre pas, sa propre énergie, mais il faut trouver le bon rythme, le bon mouvement, pour que l'ensemble soit harmonieux.

*Afin d'illustrer mes propos, j'ai choisi de vous partager quelques extraits de l'histoire de Claire et Martin, un couple que j'ai eu le privilège d'accompagner. Bien entendu, les extraits sont partagés avec leur accord et dans le respect de leur confidentialité (les prénoms ont été modifiés).

 

Le couple, un art qui s'apprend : l'espoir au-delà de la crise

L'amour ne fait pas tout, c'est vrai. Mais il est le point de départ, l'énergie qui nous pousse à nous battre, à chercher des solutions. Quand le couple n'est plus sur la même longueur d'onde, c'est le signe qu'il y a un décalage à combler, une conversation à démarrer, des blessures à soigner. C'est une invitation à se reconnecter à soi-même et à l'autre, à redéfinir la relation.

La vie de couple n'est pas un conte de fées, mais un voyage, avec ses hauts et ses bas. Si vous sentez que le bateau prend l'eau, que la boussole est perdue, c'est peut-être le moment d'ouvrir la porte, de demander de l'aide. Demander de l'aide n'est pas un signe de faiblesse, mais une preuve de courage, une marque de respect pour l'amour qui a été le vôtre et qui ne demande qu'à s'épanouir à nouveau.

Et si l'histoire de Claire et Martin fait écho en vous, c'est peut-être le moment de faire le premier pas. De vous accorder à vous-même, et à votre couple, la chance de réapprendre à danser ensemble. C'est pourquoi je vous propose une première rencontre offerte de 30 minutes, en visio. Cette consultation, c'est l'occasion de :
✔ Prendre un temps pour vous, en toute bienveillance, pour déposer ce qui pèse sur votre cœur.
✔ Échanger en toute confiance sur les défis que vous rencontrez, sans jugement.
✔ Explorer ensemble comment je peux vous accompagner, que ce soit en couple ou en individuel, à mon cabinet, en visio, lors d'immersions en montagne ou lors de massages tantriques, et trouver la voie qui vous ressemble le plus.
À la fin de notre échange, vous repartirez avec une écoute, une première analyse de votre situation et des pistes pour commencer, si vous le souhaitez, votre cheminement. Prenez rendez-vous, et nous ferons ce premier pas ensemble.

Vous hésitez peut-être encore ? C'est une réaction tout à fait humaine. On se demande si on est prêt, si c'est le bon moment, si on mérite de s'accorder ce temps. L'envie est là, mais les peurs et les doutes peuvent être si forts qu'ils nous paralysent, nous laissant dans une situation qui ne s'améliore pas.
Imaginez que ce que vous portez sur vos épaules depuis si longtemps, ce sac à dos de souffrances et de non-dits, puisse être doucement déposé. N'attendez pas que son poids devienne insupportable.
Offrez-vous cette opportunité. Il n'y a pas de moment parfait, il y a juste un premier pas, petit et vulnérable. Je vous propose de le faire avec vous, de vous guider pour déposer ce qui pèse et de vous aider à vous retrouver, en toute légèreté.

 

Jérémie Bessard.